Pourquoi Justice 2ème Chance ?

C’est à l’occasion d’une réflexion sur le lien entre le monde carcéral et le monde professionnel qu’un petit groupe d’entreprises et d’acteurs associatifs engagés dans la RSE se sont retrouvés en 2012 pour élaborer ensemble un projet associatif et un dispositif propre à conduire vers et dans l’emploi les personnes placées sous main de justice. Dès le début, l’Administration Pénitentiaire a participé à la mise en œuvre du projet. En 2013, l’action expérimentale Justice Deuxième Chance était née.

Le débat sur la réforme pénale en 2014 a mis de façon rare sur le devant de la scène le sujet de la surpopulation pénale, du sens et de l’utilité de la peine, de la sortie de prison, de la récidive et de la réinsertion. Il semble évident que ces problématiques ne pourront progresser qu’avec une prise de conscience de toute la Société.

Au bout de quelques années d’incarcération, la personne détenue a souvent perdu tout repère avec le monde réel et, si la recherche d’emploi est difficile pour une personne libre, cette recherche devient quasiment inaccessible pour une personne placée sous main de justice.

La population en prison est très hétérogène et recouvre tous les types de délits, de profils et de peines. A l’exception de quelques cas très particuliers, les personnes détenues ont vocation à retourner, un jour, dans la Société.

Les peines alternatives, les aménagements de peines, les sorties anticipées ou les fins de peines requièrent deux conditions pour réussir la réinsertion : la formation et l’emploi.

Cette prise de conscience est couplée d’une évidence : la nécessité d’accompagner les sorties et de prévenir la récidive en donnant aux personnes détenues, prêtes légalement et psychologiquement, la possibilité de quitter la détention.

Depuis cinq ans, nous avons fédéré autour du projet J2C, un noyau de partenaires, d’entreprises et d’associations, avant de formaliser un partenariat avec l’Administration Pénitentiaire.

C’est cette relation tri-partite qui nous permet désormais de mettre sur pied le dispositif d’accompagnement nécessaire aux candidats volontaires à la réinsertion.

La deuxième chance à laquelle tout individu a droit n’est possible
qu’en fédérant les acteurs sociaux, les entreprises et les institutions.