Interview : Fethi BOUHENNA
Bonjour,
Je m’appelle Fethi et je souhaite aujourd’hui partager mon histoire et ma rencontre avec les membres de l’association Justice Deuxième Chance.
Avant mon incarcération, j’avais une vie professionnelle active avec plusieurs années d’expérience dans la vente et la livraison, indépendant financièrement avec un appartement. J’avais pour ambition d’ouvrir ma propre boulangerie/pâtisserie, tout en cultivant ma passion pour le sport.
Pour que mon projet aboutisse, j’avais à cette époque passé un CAP-Pâtisserie sur 2 ans, qui s’est fini par un échec et ceux malgré un bon niveau en pratique.
Puis j’ai fait des choix qui m’on conduit tout droit en détention plusieurs fois.
La période de détention a été difficile, marquée par la séparation avec ma famille et une solitude pesante. J’ai cependant trouvé du réconfort grâce aux ateliers collectifs et au cours des entretiens individuels, qui m’ont permis de garder espoir pour une réinsertion future. Avant cela j’occuper mon temps par la télévision à regarder des films et même des émissions de divertissement.
Depuis ma libération, j’ai fait face à des défis, mais j’ai également saisi des opportunités de formation et de d’être accepter en stage auprès de l’un des partenaires de l’association.
L’équipe de Justice Deuxième Chance continue de me soutenir dans mes démarches administratives et professionnelles, m’aidant à travailler vers mon objectif, en intégrant une formation de Boulanger pour laquelle, j’ai eu la possibilité de passer en entretien pendant mon incarcération.
Néanmoins je suis conscient qu’il me faut d’abord travailler et mettre des fonds de côté pour concrétiser mon projet de boulangerie/pâtisserie.
Cette expérience m’a enseigné la valeur du temps et des opportunités. Dans cinq ans, je me vois contribuer à Justice Deuxième Chance, qui a joué un rôle crucial dans ma réinsertion.
Et pour finir une anecdote pour finir, la première fois que j’ai entendu parler de l’association, j’avais compris qu’elle offrait une deuxième chance. Le mot « Justice » m’a fait croire qu’elle était liée au ministère de la justice et donc que l’accompagnement serait sous conditions.