Les media parlent de Lionel STOLERU, disparu le 30 novembre 2016

 

Lionel STOLERU, vice-président de Justice 2ème Chance, nous a quittés le 30 novembre 2016

 

Les media parlent de lui

 

Mort de Lionel Stoléru, discret homme-orchestre de la politique française

Ancien secrétaire d’Etat sous Valéry Giscard d’Estaing, puis, douze ans plus tard, sous François Mitterrand, Lionel Stoléru est mort à l’âge de 79 ans.

Le Monde.fr avec AFP | 01.12.2016 à 15h47 • Mis à jour le 01.12.2016 à 19h31 | Par Patrick Roger

Lionel Stoléru, à Paris le 3 octobre 2013. THOMAS SAMSON / AFP

Lionel Stoléru est mort mercredi 30 novembre à Paris, à l’âge de 79 ans, d’un arrêt cardiaque. Il avait été secrétaire d’Etat dans le gouvernement Chirac sous Valéry Giscard d’Estaing, puis dans le gouvernement de Raymond Barre. Douze ans plus tard, sous François Mitterrand, il avait retrouvé un poste de secrétaire d’Etat lorsque Michel Rocard était à Matignon. Dans le paysage politique français des années 1970 à 2000, Lionel Stoléru aura fait figure de discret homme-orchestre au registre varié et aux conseils avisés qu’il aura prodigués d’un bord à l’autre de l’échiquier politique, sans se départir d’un centrisme tempéré.

Né le 22 novembre 1937 à Nantes, dans une famille d’origine roumaine, l’élève brillant et dilettante possède une carte de visite élogieuse : Polytechnique (promotion 1956), Ecole des mines, docteur ès sciences économiques de l’université Stanford, où il suit en parallèle le cursus « direction d’orchestre ». La « voie royale ». Technocrate réservé à la silhouette comme à la voix timide, « la Paluche », c’est son surnom, qui se décrit volontiers comme un « rêveur », aime avant tout jouer du piano.

Spécialiste des questions industrielles

Après avoir longtemps hésité entre la profession d’économiste et celle de chef d’orchestre, le haut fonctionnaire féru de musique entre en 1969 au cabinet de Valéry Giscard d’Estaing au ministère des finances. Il vient alors de publier un ouvrage remarqué, L’Impératif industriel (Seuil), dans lequel, estimant dépassée la vieille querelle entre « dirigistes » et « libéraux », il plaide pour une « stratégie du développement » impulsée par l’Etat, jouant la carte du profit aussi bien que celle de l’intervention sélective.

Membre de l’équipe de Valéry Giscard d’Estaing pendant la campagne éclair qui mène ce dernier à l’Elysée en 1974, il est nommé conseiller économique à la présidence de la République. Ce spécialiste des questions industrielles consacre alors son action aux réformes sociales, à la revalorisation du travail manuel et à la réduction des inégalités. Il publie chez Gallimard un ouvrage intitulé Vaincre la pauvreté dans les pays riches. En France, il estime le nombre de pauvres à 10 millions, soit un Français sur cinq. « La pauvreté dérange », écrit-il, avançant la proposition d’un « impôt négatif ».

Lionel Stoléru fourmille d’idées « sociales » aussi vite remisées qu’à peine formulées, hormis la fameuse aide au retour volontaire des immigrés dans leur pays, rebaptisée le « million Stoléru », mise en place en 1977 après son entrée au gouvernement, en 1976, en tant que secrétaire d’Etat au travail chargé des travailleurs manuels et des immigrés. Ses deux tentatives d’implantation aux élections législatives dans les Vosges, en 1978 et en 1981, se soldent par des échecs.

Pionnier de l’« ouverture »

Après la défaite de Giscard en 1981, il continue d’enseigner à Polytechnique, et publie quelques ouvrages remarqués comme La France à deux vitesses (Flammarion, 1982). Ou L’Alternance tranquille, dans lequel, face à la poussée du Front national (FN) et au coup de tonnerre des élections municipales de Dreux, en 1983, qui voit la droite s’allier au FN, permettant à ce dernier d’entrer au conseil municipal, il estime que l’enjeu de l’alternance dépasse la victoire d’un camp sur un autre et pose les premiers jalons de l’« ouverture ».

Lionel Stoléru se sent de plus en plus mal à l’aise dans une opposition de droite taraudée par la montée en puissance de l’extrême droite. « Plutôt Fabius que Le Pen », n’hésite-t-il pas à déclarer, s’aliénant une bonne partie de ses amis politiques. Il claque la porte du Parti républicain dirigé par François Léotard, qu’il accuse de « dérive droitière ». Ce proche de Simone Veil se tourne petit à petit vers Raymond Barre, dont il soutiendra la candidature à l’élection présidentielle de 1988. La défaite au premier tour de Raymond Barre au premier tour, talonné de deux points par Jean-Marie Le Pen, l’incapacité de l’Union pour la démocratie française (UDF) à s’extraire de l’attraction du Rassemblement pour la République (RPR), autant de facteurs qui conduisent cet homme discret à franchir le Rubicon et, après la réélection de François Mitterrand à l’Elysée, à se transformer en pionnier de l’ouverture.

Il entre dans le gouvernement de Michel Rocard, au titre de secrétaire d’Etat chargé du Plan. A ceux qui l’accusent d’opportunisme, il répond que « l’urgence des urgences est désormais d’allumer un contre-feu à Le Pen ». Il est élu député dans la 5e circonscription de l’Oise sous l’étiquette « majorité présidentielle ». Mais son projet de créer un « courant de l’ouverture » permettant de sceller une alliance entre socialistes et centristes tourne court et, en 1991, lorsque Michel Rocard quitte Matignon, il est lui aussi exclu du gouvernement.

Aventures musicales

Après le remplacement de Michel Rocard par Edith Cresson, en 1991, il devient rédacteur en chef de l’hebdomadaire anglais The European, lancé par le magnat de la presse Robert Maxwell, tout en conseillant le premier ministre roumain Petre Roman et le président ukrainien Leonid Kravtchouk.

Repris par le virus de la musique et de la direction d’orchestre, il fonde en 1998 l’Orchestre romantique européen (ORE), avec lequel il se produit régulièrement. En 2002, il rejoint le maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour présider le Conseil de développement économique durable de la capitale. Lionel Stoléru continue à diriger l’ORE jusqu’en 2013, date à laquelle, faute de subventions, il doit mettre un terme à cette aventure musicale. Pendant cette période « romantique », il a notamment composé La Symphonie juive, créée en 2010, et publié Une écoute du romantisme (L’Harmattan, 2011).

Economiste, ministre, homme de presse, conseiller, musicien… Lionel Stoléru aura décidément eu de multiples vies. Mais il est un engagement qui lui tenait particulièrement à cœur : celui en faveur des prisonniers. En 1976, dans la foulée des mouvements de révolte qui ont embrasé les établissements pénitentiaires au cours des étés précédents, le conseiller économique de Giscard d’Estaing crée le Groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées (Genepi). L’objectif de l’association est de développer des contacts entre des étudiants de l’enseignement supérieur et le monde pénitentiaire afin de favoriser la réinsertion des détenus. Aujourd’hui, Genepi continue d’agir en milieu pénitentiaire. Il en est demeuré jusqu’à la fin de sa vie un membre actif. Lionel Stoléru était ce qu’on appelle un humaniste.

Dates

22 novembre 1937 : Naissance à Nantes

1974 : Conseiller économique de Valéry Giscard d’Estaing à l’Elysée

1976 : Secrétaire d’Etat au travail

1988 : Secrétaire d’Etat au Plan

1988 : Fondateur de l’Orchestre romantique européen

30 novembre 2016 : Mort à Paris, à l’âge de 79 ans

Patrick Roger Journaliste au Monde Suivre Aller sur la page de ce journaliste

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L’ancien ministre Lionel Stoléru est mort à 79 ans

Par Challenges.fr @Challenges

Le 01.12.2016 à 15h53

Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand est mort mercredi 30 novembre à Paris d’un arrêt cardiaque. Il avait 79 ans.

Décès de Lionel Stoléru, 79 ans

THOMAS SAMSON / AFP

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Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, est décédé mercredi soir à Paris à l’âge de 79 ans d’un arrêt cardiaque, a annoncé jeudi 1er décembre à  sa fille unique, Emmanuelle Wargon.

Né le 22 novembre 1937 à Nantes, polytechnicien, économiste, M. Stoléru avait été ingénieur des mines, puis professeur d’économie. Il avait entamé une carrière politique sous Valéry Giscard d’Estaing, comme secrétaire d’État chargé de la condition des travailleurs manuels (1974-1978), puis secrétaire d’État chargé des travailleurs manuels et immigrés (1978-1981). Il avait notamment créé en 1977 une prime au retour des travailleurs immigrés d’un montant de 10.000 francs (le « million Stoléru »).

Ferme opposant au Front National

Ferme opposant au Front national de Jean-Marie Le Pen, il avait claqué la porte en 1985 du Parti républicain de François Léotard, dont il dénonçait « la dérive droitière ». Ralliant la candidature de Raymond Barre à la présidentielle de 1988, il était ensuite devenu ministre de François Mitterrand, dans le cadre de l’ouverture au centre, en tant que secrétaire d’État chargé du Plan (1988-1991) auprès du Premier ministre Michel Rocard, avec lequel il avait créé le Revenu minimum d’insertion (RMI).

Après avoir vainement tenté d’être élu dans les Vosges, il avait été élu dans l’Oise en 1988, député « majorité présidentielle » soutenu par le PS. Il s’était représenté en 1993 sous la bannière Génération Ecologie mais avait été éliminé dès le premier tour.

En 2007, il avait soutenu Nicolas Sarkozy qui, une fois à l’Elysée, l’avait chargé d’une mission sur le développement des PME avant de lui confier, en 2010, une autre mission sur le commerce Orient-Occident. Président de la chambre de commerce France-Israël, il avait également été conseiller économique du Premier ministre roumain Petre Roman et du président ukrainien Léonid Kravtchouk. En 2003, il avait été nommé président du Conseil d’analyse économique (CAE) par le Premier ministre d’alors, Jean-Pierre Raffarin.

Il avait aussi présidé le Génépi, association préparant la réinsertion des détenus par des actions de formation. M. Stoléru avait en outre été chef d’orchestre. Il avait notamment dirigé plusieurs orchestres en Europe, dont l’Orchestre d’Ukraine avant de créer l’Orchestre romantique européen en 1996. Veuf depuis 2009, il était commandeur de la Légion d’honneur.

(Avec AFP)

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L’ancien secrétaire d’État Lionel Stoléru est mort

Lionel Stoléru est décédé à l’âge de 79 ans Crédits photo : THOMAS SAMSON/AFP

L’ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand est décédé mercredi soir à Paris d’un arrêt cardiaque.

Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, est décédé mercredi soir à Paris à l’âge de 79 ans d’un arrêt cardiaque, a annoncé jeudi à l’AFP sa fille unique, Emmanuelle Wargon.

Né le 22 novembre 1937 à Nantes, polytechnicien, économiste, M. Stoléru avait été ingénieur des mines, puis professeur d’économie. Il avait entamé une carrière politique sous Valéry Giscard d’Estaing, comme secrétaire d’État chargé de la condition des travailleurs manuels (1974-1978), puis secrétaire d’État chargé des travailleurs manuels et immigrés (1978-1981). Il avait notamment créé en 1977 une prime au retour des travailleurs immigrés d’un montant de 10.000 francs (le «million Stoléru»).

Ferme opposant au Front national de Jean-Marie Le Pen, il avait claqué la porte en 1985 du Parti républicain de François Léotard, dont il dénonçait «la dérive droitière». Ralliant la candidature de Raymond Barre à la présidentielle de 1988, il était ensuite devenu ministre de François Mitterrand, dans le cadre de l’ouverture au centre, en tant que secrétaire d’État chargé du Plan (1988-1991) auprès du premier ministre Michel Rocard, avec lequel il avait créé le Revenu minimum d’insertion (RMI).

Après avoir vainement tenté d’être élu dans les Vosges, il avait été élu dans l’Oise en 1988, député «majorité présidentielle» soutenu par le PS. Il s’était représenté en 1993 sous la bannière Génération Écologie mais avait été éliminé dès le premier tour. En 2007, il avait soutenu Nicolas Sarkozy qui, une fois à l’Élysée, l’avait chargé d’une mission sur le développement des PME avant de lui confier, en 2010, une autre mission sur le commerce Orient-Occident. Président de la chambre de commerce France-Israël, il avait également été conseiller économique du premier ministre roumain Petre Roman et du président ukrainien Léonid Kravtchouk.

En 2003, il avait été nommé président du Conseil d’analyse économique (CAE) par le premier ministre d’alors, Jean-Pierre Raffarin. Il avait aussi présidé le Génépi, association préparant la réinsertion des détenus par des actions de formation. M. Stoléru avait en outre été chef d’orchestre. Il avait notamment dirigé plusieurs orchestres en Europe, dont l’Orchestre d’Ukraine avant de créer l’Orchestre romantique européen en 1996. Veuf depuis 2009, il était commandeur de la Légion.

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Lionel Stoléru, le « père » du RMI s’est éteint

Laurance N’kaoua Le 01/12 à 20:26

Lionel Stoleru est mort mercredi soir à l’âge de 79 ans. / AFP PHOTO / THOMAS SAMSON – Thomas Samson/AFP

Economiste et musicien, il a traversé plus de quarante quarante ans de vie politique française.

Il avait été ministre de Valéry Giscard d’Estaing mais aussi de son rival, François Mitterrand. Mercredi soir, Lionel Stoléru s’est éteint à Paris. Il venait de fêter, le 22 novembre, ses soixante-dix-neuf ans.

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Né à Nantes dans une famille d’origine roumaine, ce polytechnicien, sorti vice-major de sa promotion et passé par le corps des Mines, avait décroché, en 1962, un octorat en économie de l’université Stanford, avant d’entamer une brillante carrière politique, longue de plus de quarante ans. Non sans enseigner, à ses heures perdues, l’économie à l’X (de 1968 à 2002), puis à l’Ecole des mines de Paris.

Le « million Stoléru »

Après un bref passage au Crédit Lyonnais, il fait ses premiers pas sous les ors de la République en 1969, comme conseiller de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre de l’Economie et des Finances. Et dès le 19 mai 1974, Lionel Stoléru rejoint le gouvernement de Raymond Barre, en tant que secrétaire d’Etat chargé de la condition des travailleurs manuels. Il devient, quatre ans plus tard et jusqu’en 1981, secrétaire d’Etat chargé des travailleurs manuels et immigrés. Là, il crée notamment, en 1977, une prime au retour des travailleurs immigrés d’un montant de 10.000 francs : le « million Stoléru » est né.

Opposant implacable au Front national de Jean-Marie Le Pen, il claque, en 1985, la porte du Parti républicain de François Léotard, dont il dénonce « la dérive droitière ». Plus tard, il sera un symbole de l’ouverture au centre, en devenant ministre de François Mitterrand. Nommé en 1988 secrétaire d’Etat chargé du Plan auprès du Premier ministre, Michel Rocard, il lancera à ses côtés le revenu minimum d’insertion, RMI, ancêtre du RSA. « La frontière droite-gauche ne sépare pas les bons et les méchants. Les méchants, ce sont les intolérants », avait-il, un jour, confié à la presse. Européen convaincu, et candidat malheureux dans les Vosges, il sera élu dans l’Oise en 1988, député « majorité présidentielle » soutenu par le Parti socialiste. Et battu, en 1993, sous la bannière Génération Ecologie.

Jeudi, François Bayrou, président du Modem, a salué « un homme de créativité et de haute compétence (…) attaché à l’idée que l’on pouvait organiser la société française de manière à la rendre plus juste et plus efficace. » Car jamais Lionel Stoléru n’est resté inactif. « Certains attendent tout de la vie et, arrivés au terme, s’étonnent de n’en rien avoir reçu. D’autres, au contraire, comprennent qu’il faut donner à la vie pour en recevoir quelque chose, et donnent alors un sens à leur parcours », avait écrit Lionel Stoléru dans son ouvrage « La vie, c’est quoi, Monsieur le ministre ? » paru chez Plon en 2003.

Une âme d’artiste

Lui, fut le président de la Chambre de commerce France-Israël, celui du Conseil d’analyse économique (CAE) ou encore du Génépi, (pour la réinsertion des détenus). Il sera l’ami de Simone Veil et l’auteur de moult ouvrages. Et lors de la transition de l’ex-Union soviétique vers une économie de marché, il deviendra le conseiller du Premier ministre roumain, Petre Roman, puis du président d’Ukraine, Leonid Kravtchouk. Il travaille même, un temps, avec le magnat de la presse Robert Maxwell, qui le sacre rédacteur en chef de son journal « The European ». Régulièrement, il prend aussi la plume dans les journaux français, sur l’économie mondiale, la dérégulation, le prix de l’essence ou les exclus… Tandis que Nicolas Sarkozy lui confie des missions sur les PME puis sur le commerce Orient-Occident. (Dans ses pas, sa fille unique, Emmanuelle Wargon fera d’abord une carrière dans la haute fonction publique avant de rejoindre Danone.)

Mais à la rigueur de l’économie et à la dureté de la politique, ce pianiste émérite, chef d’orchestre sensible, allie une âme d’artiste. Grand admirateur de César Franck et de Giulini depuis l’enfance, Lionel Stoléru, qui disait parfois regretter d’avoir privilégié l’économie plutôt que la musique, a aussi dirigé plusieurs orchestres en Europe, dont l’Orchestre d’Ukraine, avant de créer l’Orchestre romantique européen en 1996. Jeudi, François Hollande a salué « la mémoire de cet homme d’ouverture dont la pensée était aussi libre que féconde ».

@LauranceNKaoua
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Mort de Lionel Stoléru

Il avait été ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, Lionel Stoléru est décédé mercredi soir à Paris à l’âge de 79 ans d’un arrêt cardiaque. Polytechnicien, il avait été ingénieur des mines, puis professeur d’économie. « Je salue la mémoire de cet homme d’ouverture dont la pensée était aussi libre que féconde », a écrit François Hollande dans un communiqué. Pour François Bayrou, président du MoDem, c’était « un homme d’imagination, de créativité et de haute compétence ». Stoléru avait entamé une carrière politique sous Valéry Giscard d’Estaing comme secrétaire d’Etat chargé de la Condition des travailleurs manuels et immigrés. Ralliant la candidature de Raymond Barre à la présidentielle de 1988, il était ensuite devenu ministre de François Mitterrand, dans le cadre de l’ouverture au centre, en tant que secrétaire d’Etat chargé du Plan auprès du Premier ministre, Michel Rocard, avec lequel il avait créé le revenu minimum d’insertion (RMI).

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Lionel Stoléru, ex-ministre de Giscard et de Mitterrand, est décédé à l’âge de 79 ans

C’est sa fille qui a annoncé sa mort. L’ancien professeur d’économie est notamment à l’origine, avec Michel Rocard, de la création du RMI.

Source AFP

Modifié le 01/12/2016 à 16:42 – Publié le 01/12/2016 à 15:51 | Le Point.fr

Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, est décédé mercredi soir à Paris à l’âge de 79 ans d’un arrêt cardiaque, a annoncé jeudi sa fille unique, Emmanuelle Wargon. Né le 22 novembre 1937 à Nantes, polytechnicien, économiste, Lionel Stoléru avait été ingénieur des mines, puis professeur d’économie.

Il avait entamé une carrière politique sous Valéry Giscard d’Estaing, comme secrétaire d’État chargé de la Condition des travailleurs manuels (1974-1978), puis secrétaire d’État chargé des Travailleurs manuels et immigrés (1978-1981). Il avait notamment créé, en 1977, une prime au retour des travailleurs immigrés d’un montant de 10 000 francs (le « million Stoléru »).

« Dérive droitière »

Ferme opposant au Front national de Jean-Marie Le Pen, il avait claqué la porte en 1985 du Parti républicain de François Léotard, dont il dénonçait « la dérive droitière ». Ralliant la candidature de Raymond Barre à la présidentielle de 1988, il était ensuite devenu ministre de François Mitterrand, dans le cadre de l’ouverture au centre, en tant que secrétaire d’État chargé du Plan (1988-1991) auprès du Premier ministre Michel Rocard, avec lequel il avait créé le revenu minimum d’insertion (RMI).

Après avoir vainement tenté d’être élu dans Les Vosges, il avait été élu dans l’Oise en 1988, député « majorité présidentielle » soutenu par le PS. Il s’était représenté en 1993 sous la bannière Génération Écologie, mais avait été éliminé dès le premier tour. En 2007, il avait soutenu Nicolas Sarkozy qui, une fois à l’Élysée, l’avait chargé d’une mission sur le développement des PME avant de lui confier, en 2010, une autre mission sur le commerce Orient-Occident.

Chef d’orchestre

Président de la chambre de commerce France-Israël, il avait également été conseiller économique du Premier ministre roumain Petre Roman et du président ukrainien Léonid Kravtchouk. En 2003, il avait été nommé président du Conseil d’analyse économique (CAE) par le Premier ministre d’alors, Jean-Pierre Raffarin. Il avait aussi présidé le Génépi, association préparant la réinsertion des détenus par des actions de formation.

Lionel Stoléru avait en outre été chef d’orchestre. Il avait notamment dirigé plusieurs orchestres en Europe, dont l’Orchestre d’Ukraine avant de créer l’Orchestre romantique européen en 1996. Veuf depuis 2009, il était commandeur de la Légion d’honneur.

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Disparition de l’ancien ministre Lionel Stoléru, chef d’orchestre et compositeur

Publié le jeudi 01 décembre 2016 à 17h45

Ancien secrétaire d’Etat sous Valéry Giscard d’Estaing et François Mitterand, Lionel Stoléru est décédé jeudi 1er décembre. A côté de la vie politique, il menait une carrière de chef d’orchestre et de compositeur.

Lionel Stoléru en 2010 dirige l’orchestre qu’il a crée : l’orchestre romantique européen , © AFP / LIONEL BONAVENTURE

L’ancien ministre Lionel Stoléru est décédé jeudi 1er décembre à 79 ans. Plus connu pour son engagement politique, il s’est aussi plongé dans la vie musicale. Dès le début, il mène des études parallèles en économie et en musique, avant de s’engager complètement dans les gouvernements de Valéry Giscard D’Estaing puis de François Mitterrand.

Quand il quitte son poste de secrétaire d’Etat en 1991, il se consacre à sa passion pour la musique en suivant un cursus de direction d’orchestre au conservatoire de Rueil Malmaison. Dans une interview donnée à La lettre du musicien, Lionel Stoleru raconte comment il s’est lancé dans la création de son propre ensemble grâce à Pierre Boulez. Le compositeur et chef d’orchestre, décédé en janvier 2016, lui a dit : « Vous n’y arriverez jamais si vous attendez d’être invité [en cause : son passé politique, ndlr]. Montez votre orchestre et faites votre programmation ».

En 1996, Lionel Stoleru crée l’Orchestre romantique européen (ORE), qui disparaît en juin 2013 faute de subventions. L’ORE mêlait littérature et musique dans des programmations autour de grandes thématiques liées à la période romantique. « En bon économiste, j’aurais pu analyser l’offre et la demande, mais non. J’aime le piano, mon Dieu c’est Chopin, Liszt quand j’arrive à le jouer, donc j’ai constitué un orchestre spécialisé dans le répertoire romantique », témoignait Lionel StolerudansLe Parisien.

Il a aussi composé la Symphonie juive, oeuvre en quatre mouvements qu’il a joué et dirigé avec son orchestre. Pourquoi juive ? Lionel Stoleru raconte dans la plaquette de présentation de cette création à la salle Gaveau ses motivations : « Dans ma vie musicale, j’ai toujours été frappé par le fait que la “Grande Musique” ait été issue de l’Eglise (La Passion selon Saint-Jean, le Stabat Mater, les Requiems, les Messes….) et que jamais rien ne soit venu de la Synagogue, dont les mélodies sont pourtant fort belles ».

Ancien homme politique, chef d’orchestre et compositeur, Lionel Stoleru est décédé jeudi 1er décembre 2016 à l’âge de 79 ans.

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Décès de Lionel Stoléru, ex-ministre, à 79 ans

Paris Match | Publié le 01/12/2016 à 15h53 |Mis à jour le 01/12/2016 à 16h11

La Rédaction avec AFP

Lionel Stoléru en 1982. PHILIPPE WOJAZER / AFP

L’ex-ministre Lionel Stoléru est décédé à l’âge de 79 ans. Il est considéré comme l’un des inventeurs du RMI, qui avait travaillé dans des gouvernements de Giscard puis de Mitterrand.

Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, est décédé mercredi soir à Paris à l’âge de 79 ans d’un arrêt cardiaque, a annoncé jeudi à l’AFP sa fille unique, Emmanuelle Wargon.

Né le 22 novembre 1937 à Nantes, polytechnicien, économiste, Lionel Stoléru a été ingénieur des mines, puis professeur d’économie. Il a été secrétaire d’État chargé de la condition des travailleurs manuels (1974-1978), puis secrétaire d’État chargé des travailleurs manuels et immigrés (1978-1981), avant de devenir ministre d’ouverture de François Mitterrand en tant que secrétaire d’État chargé du Plan (1988-1991). Bien avant de rejoindre un gouvernement de gauche, il avait eu quelque influence sur un certain… François Hollande, séduit dans sa jeunesse par les thèses de l’économiste.

Promoteur du revenu universel

Considéré comme l’un des inventeurs du RMI, il était un fin connaisseur des relations sociales. Il défendait le revenu universel de base, ainsi qu’il s’en était expliqué dans «Le Point», en juin dernier. «Il a fallu vingt ans pour passer du RMI au RSA, il faudra peut-être encore 20 ans pour passer du RSA au revenu universel, mais c’est dans l’ordre des choses», soulignait-il alors. Ces dernières années, Lionel Stoléru avait aussi conseillé Nicolas Sarkozy, qui lui avait confié en 2007 une mission sur l’accès des PME aux marchés publics.

 

 

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