Rasmia Abdullahi, Stagiaire psychologue.
1/ Que faisiez-vous avant J2C ?
J’étais étudiante en Master 2 de psychologie. J’ai fait un master en psychologie sociale et du travail avec une spécialisation en intervention et insertion sociale. J’apprends à mettre en place des projets, à développer la communication interne dans des structures, la gestion interne des conflits, mettre en place des médiations, mettre en place des interventions sociales, l’accompagnement au changement, de l’ergonomie (adapter l’environnement de travail à la personne), je fais aussi des approches communautaires (travail en équipe) et la réinsertion sociale et professionnelle. Mon corps de métier ce sont les entretiens. Je fais de l’accompagnement à l’interculturalité et à l’accompagnement. Lors de ma licence, j’ai choisi une spécialisation en criminologie. On apprend l’approche criminelle (tout ce qui touche au droit pénal, ce qui touche aux victimes de violences, on apprend à travailler dans les cours pénales, ce qui se joue durant un procès, on travaille avec les juges, les procureurs, pour comprendre l’impact que peut avoir un procès sur une partie au procès).
2/ Pourquoi avoir rejoint l’association ?
Parce que je m’intéressais beaucoup au public justice, j’avais fait un précédent stage où j’étais en contact avec le public PPSMJ mais je ne faisais pas des interventions directes (je faisais de l’accompagnement à la parentalité, des personnes sortant de prison qui venaient voir leurs enfants). Tous mes travaux de recherche depuis la licence tournaient autour du public justice. Je faisais des travaux sur l’impact de la détention sur la personne, l’impact sur les familles, comment le lien parent-enfant perdure. Mon dernier travail : Comment les personnes s’intègrent dans les prisons, donc comment fonctionne le système carcéral. Pour mon dernier stage d’étude je souhaitais vraiment interagir avec ce public et faire partie des interventions de réinsertion sociale et professionnelle.
3/ Décrivez l’association avec vos mots
C’est une association qui est composée d’une équipe engagée et qui a à cœur de mener à bien leurs missions, qui a pris le parti de s’occuper d’un public qui est généralement stigmatisé par la société. On retrouve des valeurs d’humanisme dans le fait d’accompagner un public qui a plein de problématiques. Chez J2C, on ressent les valeurs humaines, c’est une association qui est chaleureuse, c’est une petite famille où on se sent bien, où on se sent à l’aise de pouvoir composer avec le public PPSMJ. Dans l’association on sent que c’est normal d’agir pour ce public et d’aider ces personnes à se réinsérer dans la société. C’est une petite famille où chacun contribue à sa manière et est libre d’apporter sa propre vision. De par nos différences on essaie de construire un projet commun. Quelques mots : Famille, haut en couleurs (les différences de chacun, richesse des personnalités), soif de connaissances (créativité, pas de limites).
4/ Une anecdote sympa à nous raconter ?
Au niveau des candidats : Une anecdote quand j’ai commencé à animer les ateliers, c’est que les candidats s’attendaient à voir une personne plus âgée. Ce jour là Je commence à animer les ateliers, il n’y avait que des hommes. Je vois qu’ils sont surpris, ils ne comprennent pas qui est l’animateur. Au début je sens que les candidats essaient de me tester un peu car j’étais la petite nouvelle, on se permet de m’interrompre alors je recadre un peu l’animation. Puis enfin, suite à ça, à partir de ce moment, quand j’animais les ateliers, les candidats savaient qu’ils devaient se tenir à carreau. J’avais des représentations, des clichés, mais en fait j’ai vu que petit à petit ils participaient et c’était eux qui faisaient les ateliers, ils proposaient des choses. L’atelier passait vite car c’était bien. J’avais des appréhensions et eux aussi avaient des appréhensions. A la fin de l’heure ils ne voulaient plus quitter l’atelier.